Vous allez régulièrement chez votre psy. Vous parlez, vous écoutez les conseils, vous faites les exercices. Et pourtant, vous avez l’impression de tourner en rond. Cette situation, beaucoup de personnes la vivent sans oser en parler.
Le truc, c’est que la thérapie classique fonctionne avec des méthodes qui ont fait leurs preuves sur beaucoup de monde. Mais vous n’êtes pas « beaucoup de monde ». Vous avez votre histoire, votre façon de fonctionner, vos blessures bien à vous. Ce qui marche pour les autres ne marche pas forcément pour vous.
Ces approches standardisées s’intéressent souvent à vos symptômes – ce qui se voit – sans toujours creuser assez profond pour trouver ce qui se cache vraiment derrière. C’est un peu comme si on vous donnait un pansement alors que vous avez une écharde plantée sous la peau.
Et puis il y a votre rythme à vous, votre énergie du moment, votre vie qui continue autour. Tout ça joue énormément. Comprendre pourquoi ça coince, c’est déjà le début d’une solution.
Ces blocages dont personne ne parle
Il y a des choses en vous qui vous empêchent d’avancer, mais que ni vous ni votre thérapeute n’arrivez à mettre le doigt dessus. C’est frustrant, je sais.
Ces blocages sont comme des fils invisibles qui vous tirent en arrière. Vous répétez les mêmes erreurs, vous retombez dans les mêmes schémas, vous vous protégez sans même vous en rendre compte. Et tout ça se passe dans une partie de vous à laquelle vous n’avez pas directement accès.
Peut-être qu’il y a un traumatisme que vous avez enfoui. Peut-être des émotions que vous n’avez jamais osé ressentir complètement. Ou des croyances sur vous-même que vous avez construites il y a longtemps et qui continuent de diriger votre vie en coulisses.
Le problème, c’est que la plupart des thérapies s’appuient sur ce que vous racontez, sur ce que vous êtes capable de mettre en mots. Mais comment raconter ce que vous ne voyez pas vous-même ? Comment expliquer ce que vous ressentez sans pouvoir le nommer ?
Pour toucher ces parties cachées, il faut parfois d’autres chemins : l’hypnose qui parle directement à votre inconscient, le travail sur le corps qui garde la mémoire de tout, l’attention aux rêves qui disent ce que vous taisez. Si on ne s’occupe pas de ces dimensions-là, vous pouvez rester coincé longtemps, même avec toute la bonne volonté du monde.
La relation avec votre thérapeute, ça compte vraiment
Vous savez ce qui fait vraiment la différence en thérapie ? C’est la relation que vous avez avec la personne en face de vous. On appelle ça l’alliance thérapeutique, mais en vrai, c’est juste une histoire de connexion humaine.
Si vous ne vous sentez pas écouté vraiment, si vous avez l’impression que votre thérapeute ne vous comprend pas, si quelque chose ne passe pas entre vous… les séances deviennent mécaniques. Vous venez par habitude, vous dites ce qu’il faut dire, mais rien ne bouge au fond de vous.
Pour que ça marche, vous devez vous sentir en sécurité. Avoir confiance. Pouvoir dire les choses difficiles sans être jugé. Cette qualité de présence, ce sentiment d’être vraiment vu, c’est ce qui vous permet de vous ouvrir et d’aller explorer ce qui fait mal.
Chacun ressent les choses différemment. Ce qui vous touche, ce dont vous avez besoin, c’est unique à vous. Votre ressenti personnel – vos émotions, vos attentes, votre vécu – tout ça colore la façon dont vous recevez les interventions de votre thérapeute.
Alors oui, la technique c’est bien. Mais sans cette relation humaine forte, même les meilleures méthodes du monde ne donneront pas grand-chose. Ce n’est pas un détail, c’est vraiment au cœur de tout le processus.
Quand on vous pousse trop vite (ou pas assez)
Parfois, le problème n’est pas la thérapie elle-même, mais son rythme. On ne vous le dit pas assez : vous avez le droit d’aller à votre vitesse.
Chacun avance différemment. Ça dépend de ce que vous avez vécu, de votre environnement actuel, de votre capacité à digérer les changements. Et quand le rythme qu’on vous impose ne correspond pas au vôtre, vous bloquez.
Le plus pervers, c’est que vous pouvez finir par vous installer dans une sorte de zone de confort dans votre stagnation. Vous savez que ça ne va pas, mais au moins c’est connu, c’est maîtrisé. L’inconnu fait peur. Bouger fait peur. Alors vous restez là, coincé dans un entre-deux qui ne fait de bien à personne.
Mais attention : pour vraiment progresser, il va falloir accepter d’être un peu bousculé. Sortir de vos habitudes. Ressentir des émotions désagréables. Remettre en question des façons de penser que vous avez depuis toujours. C’est inconfortable, mais c’est là que ça se passe.
Le défi, c’est de trouver le bon équilibre : ni trop lent au point de stagner, ni trop rapide au point de vous submerger. Si vous sentez que le rythme ne vous convient pas, ce n’est pas un échec. C’est juste le signe qu’il faut ajuster les choses. Et ça demande du courage de l’admettre et d’en parler.
D’autres chemins pour débloquer les choses
Quand votre thérapie classique tourne en rond, il existe d’autres portes d’entrée pour avancer. Imaginez que vous êtes à un carrefour : quelle direction pourriez-vous explorer ?
Le corps qui parle
Vous pourriez essayer la sophrologie, le yoga thérapeutique, la méditation. Votre corps garde la trace de tout ce que vous avez vécu. En vous reconnectant à vos sensations physiques, vous pouvez libérer des émotions que votre mental gardait bien enfermées. Les tensions que vous portez depuis des années peuvent se relâcher et, avec elles, une meilleure compréhension de ce qui vous bloque vraiment.
La création qui libère
L’art-thérapie, l’écriture libre, la musique… Ces approches vous permettent d’exprimer des choses que vous ne savez pas dire avec des mots. Parfois, dessiner, peindre ou écrire sans réfléchir fait remonter à la surface des vérités profondes. C’est plus doux, plus intuitif, et ça peut toucher des endroits que la parole n’atteint pas.
L’énergie qui circule
L’acupuncture, le Reiki, la réflexologie… Si vous êtes ouvert à ces pratiques, elles peuvent aider à rééquilibrer quelque chose en vous. Beaucoup de gens témoignent d’un déblocage émotionnel après ces séances, comme si une énergie coincée se remettait enfin à circuler.
Le rêve éveillé libre : quand votre imaginaire devient thérapeutique
Vous connaissez peut-être le rêve éveillé libre ? C’est une approche fascinante qui vous permet d’explorer votre monde intérieur à travers des images et des scènes qui émergent spontanément. Guidé par un thérapeute, vous laissez votre imaginaire se déployer librement, sans contrôle mental. Ce qui est puissant, c’est que ces images ne sont pas anodines : elles révèlent des émotions enfouies, des conflits intérieurs, des ressources que vous ne soupçonniez pas. C’est comme si vous visitiez les coulisses de votre inconscient en temps réel.
Beaucoup de personnes qui stagnaient en thérapie verbale découvrent avec cette méthode un accès direct à ce qui les bloque vraiment. Vous n’avez pas besoin de tout comprendre intellectuellement – votre psyché travaille d’elle-même à travers les symboles et les images. Si vous cherchez une approche qui va au-delà des mots, le rêve éveillé libre pourrait bien être la clé que vous attendiez. N’hésitez pas à tester une première séance avec moi !
Essayer une de ces approches ne veut pas dire abandonner votre thérapie. C’est juste ajouter d’autres outils à votre boîte, d’autres manières d’accéder à vous-même. Ce qui compte, c’est de trouver ce qui résonne avec qui vous êtes.
Votre implication, c’est la clé
Je vais être direct avec vous : même le meilleur thérapeute du monde ne peut pas faire le travail à votre place. Votre implication personnelle, votre motivation, c’est vraiment le moteur de tout.
La thérapie demande un vrai travail. Se remettre en question, changer des habitudes bien ancrées, adopter de nouvelles façons de penser… Ce n’est pas confortable. Et si vous n’êtes pas vraiment motivé, votre inconscient va résister, vous allez oublier de faire les exercices, vous allez trouver des excuses pour ne pas appliquer ce que vous apprenez.
Attention, je ne dis pas que c’est de votre faute si ça ne marche pas. Parfois la motivation manque justement à cause de ce qui vous fait souffrir. C’est normal et c’est complexe. Mais il faut être honnête : le changement psychologique, c’est un effort partagé. Vous et votre thérapeute, ensemble.
Quand vous avez un peu d’espoir (pas de l’optimisme naïf, juste un espoir réaliste), quand vous voyez clairement où vous voulez aller, c’est plus facile de persévérer face aux difficultés. Vous vous appropriez les outils, vous tenez le cap même quand c’est dur.
Alors si vous sentez que votre motivation faiblit, ce n’est pas le moment de vous juger. C’est le moment d’en parler, de comprendre pourquoi, et de trouver ce qui pourrait la rallumer.
Gardez espoir, vraiment
Vous êtes coincé en thérapie, mais ce n’est pas une impasse définitive. C’est plutôt un panneau indicateur qui vous dit : « Hé, il faut peut-être changer quelque chose ici. »
Parfois, il suffit d’ajuster l’approche. Parfois, il faut explorer des parties de vous que vous ne connaissiez pas. Parfois, c’est juste une question de temps – votre inconscient a besoin de maturer certaines choses avant de pouvoir avancer.
Écoutez vraiment ce dont vous avez besoin. Soyez flexible dans les méthodes. Osez dire à votre thérapeute ce qui ne va pas. Pensez à ajouter d’autres pratiques qui pourraient compléter votre thérapie. Et surtout, soyez patient avec vous-même.
La transformation intérieure ne suit pas une ligne droite. C’est normal de faire des détours, de reculer parfois avant d’avancer. Ce n’est pas de l’échec, c’est juste votre chemin.
Ce que vous pouvez retenir
Pour progresser malgré les difficultés :
- Acceptez que la thérapie classique a ses limites et qu’il existe d’autres options
- Vérifiez que vous avez une vraie connexion avec votre thérapeute, sinon changez
- Adaptez le rythme à ce qui vous convient vraiment, à votre tempo personnel
- Restez motivé en vous fixant des petits objectifs atteignables
- Gardez la porte ouverte à l’espoir et au changement
Et maintenant ?
Si vous vous reconnaissez dans ce que vous venez de lire, voici ce que vous pouvez faire dès maintenant :
Écoutez ce que vous ressentez vraiment
Qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans votre thérapie actuelle ? Soyez honnête avec vous-même.
Parlez-en à votre thérapeute
Dites-lui vos difficultés. Un bon professionnel saura ajuster les choses avec vous ou vous orienter ailleurs si nécessaire.
Explorez d’autres approches
Renseignez-vous sur la méditation, l’art-thérapie, le travail corporel… Peut-être qu’une de ces pistes va résonner en vous.
Respectez votre rythme
Vous avez besoin de ralentir ? De prendre une pause ? Ou au contraire d’intensifier ? Écoutez-vous.
Fixez-vous de petits objectifs
Pas besoin de viser la lune. Des petits pas réguliers, c’est déjà énorme.
Soyez bienveillant avec vous-même
Le changement prend du temps. Vous avez le droit de ne pas y arriver tout de suite.
Vous n’êtes pas obligé d’attendre. Vous pouvez commencer à bouger les choses dès aujourd’hui. Même un tout petit pas, c’est déjà avancer.
